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Jacques Ancelin et le Marquis de Carabas (article paru dans le Fil d'Ariane n°6)

Sur la hauteur de Saint-Brice, près de Cognac en Charente, apparaît le logis de Gardépée. Le fief de Garde-Epée, appelé autrefois « la Gardépée » ou « l’Epée de Garde » relevait du marquisat ou baronnie de Bourg en Charente et eut comme possesseurs Bertrand (1190), Ollivier (1264), Jean de Bourg, dit Brogier en 1415, son fils Pierre en 1445. Puis Jean d’Orléans acheta le seigneurie de Bourg. François 1er la donna à Artus Gouffier, chambellan de Louis XII en 1512, gouverneur et premier chambellan du duc d’Angoulême (futur François 1er) en 1513, capitaine – gouverneur de Chinon en 1514.

Pour la suite de l’histoire, ajoutons qu’Artus Gouffier reçut aussi la terre de Caravaggio, dans le milanais, dont il porta le titre de marquis.

Le père d’Artus, Guillaume, fut premier chambellan de Charles VII et son confident ; il sut aussi s’assurer l’amitié de Louis XI qui, après bien des péripéties, lui attribua définitivement le domaine de Oiron, situé au nord-est des Deux-Sèvres à la limite du département de la Vienne.

C’est Artus qui fit édifier le somptueux château d’Oiron. Par héritage, ce château passe à Claude Gouffier, capitaine – gouverneur d’Amboise et de Chinon, puis capitaine des cent gentilshommes de la Maison du Roi et grand écuyer à la cour de François 1er (1546) ; c’est avec lui qu’Oiron atteint son apogée.

Plus tard, après sa disgrâce, Mme de Montespan entrera en possession du château. (Oiron se visite en toute saison, le château est devenu propriété de l’Etat. Son aile nord, de parfaite architecture Renaissance, comporte au rez-de-chaussée une galerie à arcades ; sur les murailles se lisent les noms italiens ou espagnols des meilleurs chevaux du grand écuyer de France. Dans ce modeste village se visite également une charmante collégiale Renaissance).

Pour l’anecdote, il est dit que Charles Perrault s’inspira de l’histoire des Gouffier pour écrire son conte « le chat botté » et que sous sa plume « Marquis de Caravaggio » devint « Marquis de Carabas ». Perrault séjourna à Oiron et y emprunta les décors de son récit et en particulier les bottes du chat qui n’étaient autres que les grandes bottes à revers utilisées par les cavaliers du Poitou à cette époque.

Chat bottéNotre décor installé, c’est là que Jacques Ancelin fait son entrée. Dans ce merveilleux cadre d’Oiron, le 7 janvier 1553, Claude Gouffier concède par acte notarié à Jacques Ancelin, marchand demeurant à Beauvais sous Matha (en Charente Maritime), le fief de Gardépée.

Le logis dont on peut admirer le portail crénelé à neuf machicoulis fut achevé de construire en 1562. Au dessus de la porte d’entrée se trouvaient les armes des Ancelin et l’inscription « DIEU SOICT LA GARDE DE L’ENTREE ET DE LA SORTIE ». Au dessus de la porte intérieure du logis, on lit « La prospérité est sujette à l’envye et l’adversité au mépris ; la médiocrité est trop commune, ainsi rien ici bas ne nous peut satisfaire ».

Les armes des Ancelin existent encore sur la porte d’une fuie imposante : un lion dans un encadrement végétal. Le mur crénelé avec son portail et sa tourelle, ainsi que la fuie ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté du 30 octobre 1973. De nos jours, le logis appartient à la famille de Jarnac.

A Jacques Ancelin succéda Louis Ancelin, époux de Marie de la Brugière, dont un fils Jean, baptisé le 27 août 1600, marié vers 1630 à Françoise de la Charlonye. En 1649, Jean Ancelin, fils de Jean, épousa Sylvestre de Chateauneuf de Randon, fille d’Adam de Chateauneuf et de Jacquette Vinsonneau. En juin 1657, Jean Ancelin et son fils François vendirent Gardépée à Pierre Offre, maréchal de Cognac.

         Josette Ancelin.