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Jacques Ancelin, garde-magasin principal à la Guadeloupe au XVIIIème siècle (article paru dans le Fil d'Ariane n°17)

Lors d’un passage aux Archives nationales à Paris, quelques notes prises au sujet de Jacques ANCELIN, ont éveillé ma curiosité et m’ont donné l’envie de faire quelques recherches complémentaires.
En premier lieu, sa naissance, aux environs de 1720 à Surgères en Charente Maritime, m’a permis de dresser un tableau généalogique de sa famille. Cette famille ANCELIN, dont la présence à Surgères se situe autour de 1671, est originaire de Magné dans les Deux-Sèvres. Elle vient donc s’ajouter à la longue liste des ANCELIN de source « Poitou-Charentes ».
Divers actes notariés consultables aux archives départementales de La Rochelle nous montrent l’aisance de cette famille. Retenons par exemple le contrat de mariage de Jacques ANCELIN avec Françoise Louise MARZEAU, passé le 08/01/1747 à Rochefort sur Mer, devant Maître GUITON, où il est mentionné que sa mère, Marie GUERINIERE, veuve de Jacques ANCELIN (même prénom) offre en dot à son fils 1 000 livres, malgré le nombre important de ses douze frères et sœurs !!!

Attardons-nous sur sa carrière :
-         à son mariage le 24/01/1747 à Rochefort sur Mer, il est qualifié de praticien (sans doute homme d’affaires ?)
-         en février 1748, employé dans le port de Rochefort sur Mer par M de GIVRY, commissaire général, en qualité de commis aux écritures
-         le 1er janvier 1763, nommé garde-magasin principal à la Guadeloupe à la demande de M le Marquis de Surgères, lieutenant général des armées du Roy.
Lors du baptême de son onzième enfant Pierre Benjamin, cette même année, il est noté que « le père est absent pour cause de voyage ». Il est donc déjà en Guadeloupe.

Généalogie
Généalogie de la famille ANCELIN

L’histoire pourrait s’arrêter là, mais grâce à la complaisance d’un parent demeurant à Aix-en-Provence, nous avons pu obtenir aux Archives d’Outre-Mer, copies de plusieurs lettres concernant Jacques ANCELIN.
texte 1Elles nous apprennent qu’il part en Guadeloupe en 1763 avec une partie de ses enfants, sa femme souffrante ne pouvant l’accompagner.
Aucune trace de lettre témoignant de la présence de sa femme en Guadeloupe, ni de la date de son décès en France.
En 1775, il demande le passage sur le navire « le Gaston » en armement pour la Guadeloupe pour trois de ses filles restées en France.
Ensuite, de 1778 à 1779, plusieurs échanges de correspondance font apparaître ses soucis financiers et ses démêlés avec sa belle-sœur, veuve ANCELIN demeurant à St Jean d’Angély en France, qui avait pris en charge l’entretien et la nourriture d’une partie de ses enfants restés en Saintonge en son absence.
Puis tout un courrier au Ministre de la Marine dans lequel Jacques ANCELIN requiert un réajustement de salaire pour assurer convenablement la subsistance de ses enfants.

Enfin, il présente plusieurs « mémoires » de retraite et une requête pour que son fils lui succède comme garde-magasin principal.

Ci-contre, un premier mémoire daté du 11 juin 1784.

(Dans ces « Mémoires », il est mentionné : né le 11 novembre 1716 à Surgères ; les registres paroissiaux consultés indiquent le 9 novembre 1721. S’agit-il d’une supercherie pour se vieillir ?)












Une lettre du 1er novembre 1785 (ci-dessous) nous apprend que lors d’un voyage en France (1er congé depuis 21 ans de carrière), il a présenté lui-même son mémoire au Ministre de la Marine à Versailles, recommandé par Mme MALLARD, nourrice du Roy (Louis XVI). Rappelez-vous Perrette DUFOUR femme ANCELIN, nourrice de Louis XIV !!
Cet entretien fut sans succès car il n’obtint qu’une retraite à demi-solde et une place de garde-magasin particulier seulement pour son fils.
De retour en Guadeloupe, il préfère reprendre sa place et demande un brevet d’écrivain pour son fils.






texte 2







































texte 3
















Un deuxième mémoire, du 31 octobre 1786, présenté dans les mêmes termes demande à nouveau sa retraite te l’obtention pour son fils de la place de garde-magasin principal à la Guadeloupe ou un brevet d’écrivain.

Le 1er décembre 1786, son fils présente lui-même un autre mémoire, voir ci-dessous.

























Texte 4















































Un troisième mémoire est présenté le 30 janvier 1788. Enfin le 26 juin 1788, l’ordre définitif de retraite arrive de Versailles, ainsi que la nomination de son fils au titre de garde-magasin principal.
Voir ci-dessous.

texte 5



Donc après 4 ans de démarches laborieuses et grâce à des recommandations méritées, la retraite est accordée à Jacques ANCELIN, âgé de 72 ans ou environ. Sa place de garde-magasin principal est donnée à son fils François.


       Josette Ancelin.