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Association des Ancelin Asselin et Asseline de France |
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Le cousin Molière ? (article paru dans le Fil
d'Ariane n°30) |
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« Du Samedy 15e janvier 1622, fut baptisé Jean, fils de Jean Pouquelin, marchant tapissier, et de Marie Cresé sa femme, demeurant rue Saint-Honoré, le parin Jean-Louis Pouquelin, porteur de grains, la marine Denise Lescacheux, veuve de Sébastien Asselin, vivant maistre tapissier. » Cet acte tiré d’un registre de la paroisse Saint Eustache.de Paris, vous n’aurez pas le loisir de le consulter, le registre qui le contient ayant été détruit lors de l’incendie de l’Hôtel de Ville, sous la Commune, en 1871.Mais il avait auparavant été recopié par un historien, ce qui nous permet d’en connaître la teneur exacte. ![]() Et vous aurez compris que ce qui a attiré mon attention, c’est la mention de sa marraine, Denise Lescacheux, veuve de Sébastien Asselin. En plus d’être sa marraine, Denise Lescacheux (ou Lecacheux) est l’arrière grand-mère de Molière. Il ne devait pas être si fréquent en 1622, de tenir son arrière petit-fils sur les fonts baptismaux ... S’il est baptisé avec le prénom de Jean, notre nouveau-né prend rapidement le prénom usuel de Jean-Baptiste, puisqu’un de ses frères, né deux ans plus tard, reçoit également le prénom de Jean. Ses parents sont Jean Poquelin, marchand tapissier et Marie de Cressé. Son père acquiert en 1631 une charge de tapissier ordinaire de chambre du Roi. Sa mère meurt en 1632. Molière a dix ans. Il suit des cours au collège jésuite de Clermont dans l’Oise jusqu’en 1637, avant de partir à Orléans y faire des études de droit. C’est également en 1637 que son père lui cède sa charge auprès du Roi. Mais il y renonce, ainsi qu’à la carrière juridique à laquelle ses études le destinaient. Il est presque certain que le jeune Poquelin fait ses débuts théâtraux avant 1643. En 1643, il transmet sa charge à son frère Jean pour se consacrer exclusivement à sa muse. Et son œuvre connaît encore aujourd’hui le retentissement que l’on sait. Buste en marbre de Molière sculpté par Jean-Antoine Houdon en 1778
Il est à noter que le parrain cité dans l’acte de baptême est en fait le grand-père paternel de l’enfant. La mention ‘porteur de grains’ ne désigne pas à proprement parler son métier. Il s’agit d’une charge à la Cour, qu’il avait achetée fortune faite dans la tapisserie, une fois ses enfants établis. J’ai cherché à en savoir plus sur d’éventuels descendants du couple Asselin / Decacheux, je n’ai rien trouvé. Cependant, il faut avoir à l’esprit qu’ils sont sans doute nés vers les années 1550. Les registres paroissiaux en étaient à leurs balbutiements et peu sont parvenus jusqu’à nous. On peut encore espérer les trouver cités dans des actes notariaux, mais dans quelle région ? Peut-être la Normandie car les deux patronymes semble cohabiter en Seine Maritime et dans la Manche. Peut-être en saurons nous plus un jour, et quelqu’un se découvrira cousin de Molière ?
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