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Association des Ancelin Asselin et Asseline de France
auteur des « Antiquitez et chroniques de la
ville de Dieppe »
Nous connaissions les frères Jacques et David Asseline, partis de Bracquemont pour s’établir au Québec, et ancêtres de nombre de nos « cousins » québécois.
Je vous présente aujourd’hui un autre David Asseline,également dieppois et contemporain des précédents.
David Asseline
David Asseline naît à Dieppe ou à Longueil vers 1619. Il est baptisé en l’église Saint-Jacques de Dieppe.
Après avoir fait ses études au collège des pères de l’oratoire de Dieppe il est ordonné prêtre, et prend ses fonctions sacerdotales en l’église Saint-Jacques de Dieppe.
Il consacre la plus grande partie de sa vie à écrire un manuscrit in-folio : « Les Antiquitez et Chroniques de la ville de Dieppe » et le dédie à « la divine providence » et à « la sainte-vierge, mère de Dieu ». Le récit de cette œuvre s’arrête en 1682. Il est l’un des hommes les plus érudits de son temps, et ouvre la voie aux chroniqueurs dieppois.
Son œuvre est basée sur la mémoire et relate les faits chronologiquement. Après l’incendie de 1694, qui détruit une grande partie de la ville, l’œuvre d’Asseline est une des sources importantes de l’histoire locale.
En 1695, il dépose son ouvrage entre les mains du père Coladon, jésuite, puis se retire dans la solitude de Longueil où il meurt en septembre 1703 à l’âge de 84 ans et sera inhumé le 28 septembre 1703 dans le chœur de l’église Saint-Pierre de Longueil.
Après sa mort, vers 1705, les jésuites se dessaisissent du manuscrit. Une personne l’emprunte et le porte à Paris , il semble perdu, cependant certains auteurs y font référence.
L’ouvrage passe de mains en mains, avant d’être finalement donné à la ville de Dieppe en 1828 conformément aux dernières volontés de son dernier propriétaire.
L’ouvrage sera finalement publié en 1874.
Hommage à David Asseline
En 1858, le Conseil Municipal de Dieppe décide de donner son nom à une des rues de la ville.
En janvier 1862, à la demande de l’abbé Cochet, une plaque commémorative est placée dans l’église Saint-Pierre de Longueil, aux frais de la ville de Dieppe. Elle est gravée sur une table de marbre noir, en lettres d’or et porte le libellé suivant :
« A la mémoire de David
Asseline
Auteur des « Antiquitéz et chroniques de Dieppe (1080-1682)
La ville de Dieppe reconnaissante
——
Le prêtre Asseline, né à Dieppe en 1619
Est mort à Longueil en 1703
Son corps repose dans le chœur de cette église
——
Priez pour son âme »
Les Antiquitez et Chroniques
...
Le manuscrit est toujours en possession de la ville de Dieppe. Il se compose de 205 feuillets en 2 volumes, sous reliure de veau brun, de dimensions 364 x 240 mm.
Ainsi, d’un négrier opérant sur les côtes du Sénégal, il écrit :
« J’ay appris de bonne source, qu’il s’y faisait servir en vaisselle d’argent dont une partie consistait en cinq ou six bassins de 60 à 70 livres chacun, mais aussi qu’il s’y faisait voir vestu de riches habits, comme si, par cette conduite qui estoit toujours accompagnée d’un port grave et majestueux, il eut voulu trancher du petit souverain et inspirer des sentiments d’estime et de respect à ses gens, et aux sauvages qui l’approchaient de la crainte et de l’admiration. »
Il relate également les expéditions à destination du Canada :
« Le Vaisseau dit "Le St-Jean Baptiste", de 300 tonneaux dont nous avons parlé l'année précédente, partit encore de Dieppe en celle-cy, sur la fin du mois de juin pour Québec, qui est une des habitations de Canada. Il porte le sieur de la Bouteillerie, jeune gentilhomme du pays de Caux, lequel avait deux charpentiers, deux maçons, et quatre manœuvres pour défricher les terres que le Roy lui avait données jusqu'à la concurrence de mille arpents, situées entre les Trois-Rivières et Montréal. Il porta aussi en ce pays-là cent hommes et vingt-six filles, qui furent amenées de Paris, dix ânes et ânesses, cinquante moutons et brebis, des draperies, des merceries, des couvertures à ceux de la Nouvelle-France et propres pour la traite de ce vaisseau, lequel en rapporta à Dieppe, le 10 janvier de l'année 1672, dix mille livres de peaux de castor, à 4 francs et demi la livre, quatre cents peaux d'orignal, des pierres, du bois, de la poix, et beaucoup d'autres choses rares, entre lesquelles il y avait un orignal vivant, et âgé d'environ six mois, un renard et douze grandes outardes, que le sieur Lusson vint présenter au Roy.(1) »
Le manuscrit de David Asseline
Alors cousins ? ...
On ne peut que se poser la question : ce David Asseline est-il parent ou non avec Jacques et David, les 2 frères originaires de Bracquemont et partis au Québec (ce David là est né en 1625) ? La question reste ouverte...
[informations en provenance de http://www.dieppe.fr
http://www.genealogie.org/famille/berube ]
P
ascal
Asselin.
Dieppe aujourd'hui