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Jean Louis ASSELIN DE CHERVILLE, orientaliste (article paru dans le Fil d'Ariane n°42) |
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Un Asselin normand, spécialiste de l'orient Toujours en quête de Asselin ayant marqué plus ou moins fortement leurs temps, je vous présente aujourd’hui un autre de nos homonymes au parcours atypique.
Né à Cherbourg en 1772, Jean Louis Asselin de Cherville étudie à Cherbourg et Valognes. Il se destine à l’état ecclésiastique et reçoit la tonsure en 1792. Il entre à l’éphémère Ecole Normale fondée en l’an III, puis on le retrouve commis au ministère du Trésor Public, de 1795 à 1802. Il abandonne bientôt son poste pour se consacrer à l’étude des langues orientales (hébreu, syriaque, arabe, grec moderne). En
rupture avec sa famille, il part en 1806 comme drogman
(interprète) au Consulat de France au Caire, avant d’être
affecté en 1816 au Consulat Général de France
à Alexandrie. Il
est en relation avec d’autres orientalistes réputés :
Un linguiste distingué Il
participe à la découverte des langues de l’Abyssinie
(actuelle Ethiopie), le guèze et l’amharique et
entretient un foyer de traducteurs abyssins. Cette collection de manuscrits sera acquise par la Bibliothèque Royale en 1833 après sa mort, survenue en 1822 au Caire (à part quelques pièces achetées par la Société Biblique Britannique, dont une traduction de la Bible en amharique).
Ci-dessus une page de coran prise au hasard de cette collection. Ci-contre,
des pages de Coran en style coufique ou kufi (qui n’appartiennent
pas à la collection Asselin de Cherville). Ce style a vu le
jour à Koufa (Irak) et est issu du syriaque ancien. Autre curiosité : le fonds compte également 30 manuscrits en langues inconnues.
Sources :
Pascal ASSELIN.
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