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Association des Ancelin Asselin et Asseline de France
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Rencontre 2007 à Forges les Eaux

Dans le Pays de Bray

Le rendez-vous rituel de notre association se déroula comme souvent à La Pentecôte et l’élégante petite cité de Forges les Eaux en fut l’écrin verdoyant.
Mais ni les sources thermales, ni les dorures du casino et son luxe parfois peu discret de parisiens en goguette ne vinrent compromettre nos activités « sérieuses » comme il se doit …

Musée de la résistanceSamedi 26 mai 2007
Après le traditionnel pot d’accueil réunissant trente-six participants au Sophôtel (presque homonyme d’une autre chaîne !), nous partîmes illico nous imprégner des trois musées jouxtant le beau Parc Mondory (du nom de l’acteur contemporain de Molière).
Tout d’abord le Musée de la Déportation et de la Résistance et son cortège de hauts faits d’armes et de grandeur mais aussi des petitesses et d’ignominie de certains.
L’aspect régional y est bien sûr particulièrement mis en valeur : débarquement canadien de Dieppe en 1942, celui du 6 juin 1944, maquis locaux comme les fameux Diables Noirs, hommage aux libérateurs québécois de Forges, répondant au doux nom de Régiment de la Chaudière. Musée de la faïebce

Notre ami Anicet qui relaya un moment notre excellent guide M. Berranguer, semblait revivre intensément cette période et nous avions presque l’impression d’être mobilisés la nuit pour récupérer des armes parachutées par les Alliés…
Dans le cadre de la salle des mariages de l’hôtel de ville (décrit dans « Madame Bovary ») nous pûmes admirer la collection de faïences de Vieux Forges, ses particularités comme les « culs noirs », joyaux de cette industrie qui associait déjà capitaux français et britanniques.
musée des maquettes hippomobilesous revîmes enfin une atmosphère encore proche dans les mémoires de beaucoup en parcourant le musée des maquettes hippomobiles, qui fut d’abord installé dans un … autobus désaffecté. Y sont reproduites de nombreuses scènes du siècle dernier (machines agricoles, véhicules liés aux nombreux petits métiers d’alors).  Une collection de poupées retrace la venue de Louis XIII à Forges en 1633, évoquée dans le dernier bulletin.

Pour parachever cette journée, nous fûmes accueillis par un potier, Alexandre Audel, qui perpétue la tradition locale et nous visitâmes son atelier. Après une démonstration de ses procédés de fabrication, certains parmi nous furent même initiés aux mystères de la girelle et du tour de main adéquat …
A retour, nous pouvions admirer en ville le pavillon Louis XIII, la villa Richelieu qui servit de résidence à l’impératrice Eugénie, ou de petites halles Baltard.

GerberoyLe lendemain, un autocar était mis à notre disposition et nous prîmes le chemin de Gerberoy. Cette magnifique bourgade où le temps semble s’être figé, nous transporte dans un univers de rosiers grimpants, de ruelles aux pavés disjoints et de demeures du 17è et du 18è, souvent restaurées avec goût.
 Évidemment, l’afflux de touristes, les restaurants à la mode et autres antiquaires ne manquent pas mais cela ne dénature guère le charme intact du village (qui tient à être qualifié de petite ville …). Gerberoy, qui sert parfois de cadre aux tournages de films de cape et d’épée, eut un passé mouvementé. Aux confins de la Normandie, de la Picardie et de l’Ile de France, sentinelle avancée, bâtie sur une motte stratégique, elle fut une plaque tournante entre la France, alors en gestation, et l’Angleterre et subit plusieurs sièges (de Guillaume le Conquérant à Charles le Téméraire, sans oublier Henri II Plantagenêt ou Jean Sans Terre). En 948, Louis IV d’Outremer y signe un traité de paix, reconnaissant Richard II d’Angleterre comme souverain de Bretagne et Duc de Normandie. En 1435, La Hire y remporta sur les anglais une bataille qui marqua le début du retrait de ces derniers du sol français. En 1596, Henri IV (qui, il est vrai, se déplaçait beaucoup) tint à y Gerberoyséjourner.
Gerberoy, naguère assoupie, fut revivifiée par le peintre mauricien post impressionniste Henry le Sidaner qui s’y installa en 1904 dans les ruines de l’ancienne forteresse, y fit édifier un jardin en terrasse et incita ses voisins à fleurir abondamment le village.
La collégiale Saint Pierre(Xè—XVè)et ses tapisseries d’Aubusson, le puits aux anglais, profond de soixante dix mètres, le petit musée d’histoire locale et la promenade des remparts (peu ou prou démolis) retinrent également notre attention.
Un déjeuner à l’Hôtel de la Paix, à Forges, nous permit de déguster quelques spécialités régionales : poulet au cidre, tarte au calvados.

Le climat, jusqu’alors assez clément ne nous épargna pas la pluie qui nous accompagna une partie de l’après-midi, consacré à trois fermes spécialisées.
Ferme du Pays de BrayLa première, à Nesle-Hodeng, haut lieu du fromage dit de Neufchâtel nous familiarisa avec la fabrication de celui-ci, hélas relativement peu connu hors de Normandie ; nous n’ignorons plus rien de ses particularités, du penicilium candidum qui forme sa croûte à la quantité de lait nécessaire pour un fromage de 100g (1 litre).
Dans la foulée, un élevage d’escargots nous accueillit et la vie de quelques milliers de gastéropodes dans un milieu respectant les conditions naturelles nous parut peut-être moins étrange. Retenons que leurs deux plus importants prédateurs sont la musaraigne et … l’homme.
Pour clore la journée marathon, nous visitâmes la ferme de Bray du XVIIè et ses composants : moulin à blé avec roue à aubes, four à pain, deux colombiers, musée très riche de matériel agricole, atelier de fabrication du cidre. La même famille y réside depuis quatre siècles.

Après le dîner à l’hôtel, un aperçu de nos capacités parfois approximatives en matière de danse folklorique fut montré au reste de l’assistance, parfois ébahie…
Lundi, avant l’assemblée générale, un petit questionnaire désormais traditionnel depuis deux ans fut distribué, et après une lutte acharnée, seules les subtilités de la devise latine de Forges les Eaux (aqua et ferro) furent en mesure de départager les deux meilleures équipes.

                Françoise et Jean-Claude ASSELIN et Jean-François ASSELIN.