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Rencontre 2008 à Chatellerault


Nous nous retrouvons à Vouneuil sur Vienne, 47 adultes, 7 enfants et un bébé, très heureux de se revoir

Samedi 17 mai 2008
Au village de vacances « les chalets de la Moulière » vers 11 heures, nous prenons possession de nos « cabanes acadiennes » modernisées à la française et qui portent toutes des noms d’oiseaux ; seuls manquent à notre cœur nos amis québécois et le bon sirop d’érable.
Pendant que les uns pique-niquent sur les lieux, les autres partagent un repas au petit restaurant du village.

moulin de ChitréA 13h30, retour aux chalets pour ceux qui n’ont pas encore la clé de leur refuge ; ce qui provoque un léger retard des « maudits français » comme le dit si bien Lynda Lemay.

A 14h05, arrivée l’abbaye pour le pot d’accueil en plein air, concocté par les membres de l’association de l’Abbaye de l’Etoile et suivi d’une visite guidée pour la majorité du groupe ; six autres, encore retenus par leurs obligations professionnelles, viendront nous rejoindre un peu plus tard et auront droit à une visite rapide, culture obliges …
L’abbaye du 11è siècle tire son nom d’une colonie de solitaires groupés en ce lieu même autour de Pierre de l’Etoile, fondateur et premier abbé de Fontgombault du berry. Elle réunit les caractères propres au monastère cistercien idéal. L »Etoile » n’a pas le prestige d’autres abbayes parce qu’on méconnaît son histoire ou qu’on l’ignore . Néanmoins, les acadiens et leurs descendants de France et du Canada sont parmi les plus fidèles à s’y arrêter, en souvenir des ancêtres à qui s’étaient ouvertes les portes de cet humble monastère.

A16h, visite de la ferme acadienne.
Surprise et plaisir de trouver un ancien adhérent et sa compagne, venus nous rejoindre.
Dans cette ferme acadienne, construite avec d’autres en 1773 à l’initiative  de Pérusse des Cars pour accueillir les familles acadiennes déportées de l’Acadie par les anglais de la fin de 1758 à 1763, et actuellement aménagée en musée, des descendants de ces pionniers de la Nouvelle-France sont là pour nous recevoir et nous parler de l’histoire tragique du peuple acadien depuis la première installation par Dugua de Mons en 1604 jusqu’à leur arrivée sur la ligne acadienne.

Extraordinaire itinéraire qui les a conduits successivement de France à Port-Royal, puis Grand-pré, la Baie Sainte Marie, L’Ile du Prince Edouard, et retour par Brest, Saint Malo, Cherbourg, le Havre, Boulogne et Dunkerque ; des projets d’installation à Belle-Ile, puis à Archigny à partir de 1773. pour la grande majorité, retour vers Nantes à partir de 1775 où, après un second séjour de 10 années la plupart des survivants partirent vers la Louisiane où ils devinrent des « Cajuns ».
moulin de Chitré
Vers 18h, nous repartons pour 2 minutes de route vers le moulin de Chitré, conçu pour moudre le grain et alimenter en eau le château de Chitré situé à 800 mètres.
Grande complexité des installations (engrenages, poulies, axes sur 3 niveaux), l’ensemble a fonctionné pendant environ un siècle jusqu’en 1985. Dommage que ce moulin n’ait pas été entretenu et modernisé car il pourrait encore fournir de l’énergie.
La visite s’éternise un peu dans cette superbe vue panoramique où nature et écologie sont très présentes ; pour preuve, nous n’en repartons qu’à 19h40.

Retour aux chalets pour un brin de toilette.
A 20h45, nous nous retrouvons attablés autour d’un apéritif bien mérité ; au dîner, agneau (plutôt mouton, vieille ouaille en charentais) entre autres.
Vers 23h, répétition des danses et chants enregistrés et dirigés par le « maestro » Didier et son assistante bienveillante Marylène.
Un peu après minuit, il est temps d’aller se reposer « corps et âme ».

Dimanche 18 mai 2008

8h Petit déjeuner
9h Début de l’assemblée générale dans la salle Gartempe
11h Fin de l’AG 2008, rondement menée, merci à Claude, Josette, Pascal et Danielle pour leurs prestations respectives.

Ce qui nous permet d’aller à Moussais pour contempler le site de la Bataille de Poitiers (732) ; site commémoratif sur une colline dominant la vallée où Charles Martel, roi des Francs s’est opposé aux sarrasins. Un échiquier géant ponctué de tables de lecture, le long d’un parcours scénographique, répond à de nombreuses questions sur ce sujet.
A quelque chose, malheur est bon, puisqu’il nous reste depuis les plaisirs de l’abricotier et le fromage Chabichou, importés par ces envahisseurs.
Sur ce site, naissance d’imagination débordante où certain et certaine réactualisent des moyens et formules guerroyantes (briser les pattes de chevaux, faire le mort pour mieux attaquer par derrière dans ce corps à corps !!!).

Ainsi vous pouvez comprendre pourquoi nous terminons fourbus ces journées conviviales d’un confort basique en concordance avec les lieux visités.

                              Danielle Chatris-Ancelin.