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Association des Ancelin Asselin et Asseline de France
Nous sommes samedi, le moment de nous retrouver à COGNAC est arrivé et la pluie aussi. Nous avons rendez-vous à l’hôtel l’Oliveraie, place de la gare, où nous séjournerons tout le week-end, vers treize heures trente pour un petit café qui nous réchauffera et nous encouragera pour l’après-midi à venir.
Nicole
souhaite la bienvenue au groupe de 58 personnes, Didier accueille les
participants de nos journées conviviales et forme les groupes, pour
partir à la découverte de la ville de Cognac et de sa cité médiévale,
car nous sommes trop nombreux pour le petit train touristique qui ne
peut prendre que cinquante personnes.Didier part avec un petit groupe en voiture direction les quais pour un circuit de visite dans le vieux Cognac, commenté par Nicole , suivi de la visite du château de
François 1er et du circuit touristique de la ville en petit train que le second groupe effectue sous la conduite de Marylène et de Gilles au départ des quais vers le coeur de la ville, avec un passage dans la cour du Cognac MEUKOW, en direction de la place François 1er avec un arrêt commenté. De là nous partons vers la rue Aristide Briand, par la porte Saint Martin, rue piétonne et commerçante qui traverse la vieille ville, pour aller visiter le parc François 1er où se situe l’hôtel de ville de Cognac. Ensuite nous sortons du parc pour un nouvel arrêt commenté du Cognac CAMUS,
qui appartient à la même famille (française) depuis cinq générations.
De là nous reprenons notre «train de sénateurs » vers le pont
Saint-Jacques et la place du Solençon sur la rive droite de la Charente
pour le point de vue sur le château et les quais. Puis nous reprenons
le pont et notre balade se termine au pied du château OTARD que nous
allons visiter.Ce château, qui est la propriété des Cognac BARON OTARD depuis 1796, a été construit entre le 13ème et le 16ème siècle. Il vit naître François 1er le 12 Septembre 1494 (même si la légende veut qu’il soit né sous un arbre dans le parc). On a pu y admirer la salle du casque du 13ème siècle, le logis du gouverneur du 15ème siècle, les caves adossées au rocher avec leurs araignées et les salles Renaissance, dessinées par LEONARD DE VINCI, avec les croisées d’ogive en X et Y.
A
l’issue de cette visite, Gilles coiffe son chapeau de guide (Nicole est
partie avec son parapluie) pour découvrir l’ancienne cité de la ville
de Cognac. Comme il pleut, le circuit sera raccourci et nous
bénéficions de l’abri de la porte Saint-Jacques. De ce fait, nous ne
pourrons voir la rue Saulnier, que l’autre groupe a pu remonter, qui
doit son nom au commerce du sel dès la création du port au 10ème siècle
avec ses anciens entrepôts transformés au 17ème siècle comme l’hôtel
BERNET DU BOCAGE du nomd’un des premiers négociants en Cognac ou l’hôtel de la GABELLE. En haut de cette rue se trouve la rue de l’ISLE D’OR avec l’hôtel D’ALLENET qui doit son
nom à ANDRE ALLENET qui a été maire de Cognac de 1550 à 1582 et en face se trouve le porche de ce qui fut l’hôtel de ville de la cité de Cognac jusqu’au 17ème siècle.
Avant de quitter notre abri, Gilles nous fait un peu d’histoire sur les tours de la porte, qui ont été reconstruites au 15ème siècle et ont servi de prison jusqu’en 1860 ainsi que la construction du nouveau pont en 1855. Nous remontons ensuite la rue Grande, qui a été la rue principale de la cité, pour voir ses pavés et ses maisons à pans de bois telle que la maison dite de la Lieutenance, car son premier occupant a été le .De là, nous continuons vers l’église prieurale Saint-Léger, d’architecture Romane avec ses influences Saintongeaise et Angoumoisine et sa façade écran typique de la région. A l’intérieur nous plongeons dans la pénombre du 12ème siècle où nous pouvons admirer ses décors et son architecture de même que son orgue curieusement placé au dessus du choeur avec ses tuyaux centraux couchés pour laisser passer la lumière des vitraux. Retrouvant notre pluie charentaise, nous repartons vers le 20ème siècle et la place François 1er où nous attend notre train pour nous conduire à l’hôtel.
A
l’origine cette place était située en avant de la porte Angoumoisine et
sa forme en demi-lune résulte du bastion érigé en 1651. Du début du
19ème siècle et jusqu’en 1853 elle était occupée par le marché aux
cochons. C’est en 1864 que fut installée la statue équestre de François
1er réalisée par le sculpteur ETEX et perdit son nom de place de la
Résistance. Une fois arrivés dans nos chambres, nous pûmes nous sécher et prendre un peu de repos avant de dîner. A la fin du repas Gilles fit un exposé sur la Saintonge et ses troubadours dont le plus célèbre fut MARC-HENRY-EVARISTE POITEVIN (1877-1952) dit « GOULEBENEZE » et clôtura par un de ses plus célèbres monologues en langue Saintongeaise datant de 1933, un conte céleste et bien Charentais « Le Retardataire ».
En ce jour de dimanche, après un bon petit déjeuner, nous reprenons la direction des quais de la Charente en covoiturage pour être à neuf heures à l’Espace Découverte en Pays de Cognac. Espace dédié au fleuve, à l’art roman et à la région de Cognac. La visite commence par la projection d’un film « conçu de façon dynamique » sur le fleuve, de l’Antiquité à nos jours suivie d’un commentaire de notre hôtesse devant la maquette de la région.
Puis il nous faut partir car le capitaine de la gabare « La Dame Jeanne », classée au patrimoine historique flottant depuis 2012, nous attend pour embarquer. Nous sommes accueillis par Marie-Christine de l’Office de Tourisme qui nous fait la surprise d’être au pied du bateau avec Muriel, notre guide pendant la croisière qui va durer une
heure trente au fil du fleuve.
Aussitôt
partis, nous passons l’écluse manœuvrée par Steven et son collègue «
Popeye » et, passé le déversoir, nous allons découvrir le château de
Chatenay, l’ancien bureau d’octroi, les chemins de halage, les cygnes
de Boutiers, le château hôtel d’Yeuse sur son promontoire pour arriver
devant le château de Saint-Brice avec son immense parc planté d’arbres
et de buis plusieurs fois centenaires et, comme nous arrivons à
l’écluse de Saint-Brice, il est temps pour notre capitaine de faire
demi-tour pendant que Muriel nous parle de la faune et de la flore
locale ou importée.Pendant le retour, notre guide, ayant fini ses commentaires, prête son micro à Gilles qui peut nous parler de BURIE et sa légende sur le pineau, de JARNAC, capitale régionale de la truffe, de CHAMPNIERS et de la renaissance de la culture du safran entre autre.
De retour au port, sans naufrage, après cette balade fraîche mais non arrosée, nous partons en convoi vers Le Cep Enchanté à MACQUEVILLE pour un déjeuner Charentais à la propriété, en faisant un détour dans le village pour voir les porches typiques de la région.
Une
petite dégustation de cognac maison plus tard et nous sommes prêts à
affronter les neuf cabanes en bois dispersées dans les vignes, qui nous
retracent l’histoire de la vigne et son travail de ses origines au
cognac. Et devinez, nous sommes en retard, il nous faut monter dans les
voitures sans attendre car nous sommes attendus au M.A.C .O (Musée des
Arts du Cognac). Ce musée est essentiellement dédié au Cognac. Nous
commençons notre visite par le couloir des flacons, présentant les
bouteilles exceptionnelles des plus grands noms du Cognac, pour
poursuivre dans la salle d’exposition des anciens matériels du travail
de la vigne puis devant la vitrine des vieilles étiquettes, pour
continuer vers la tonnellerie avec ses petits tonneaux aux formes
complexes. Nous arrivons, après, dans la salle des parfums avec ses
bocaux contenant vanille, copeaux de bois, cannelle, thé, café,
amandes, etc…, représentant les différentes senteurs que l’on retrouve
dans le Cognac. Et l’heure de fermeture approchant, nous terminons
notre parcours devant la première machine automatique à fabriquer les
bouteilles.Avant le dîner, notre président nous offre l’apéritif au nom de l’association et après le dessert, le personnel de l’hôtel nous fait une démonstration de Brûlot Charentais.
Nous sommes déjà lundi et pendant que se prépare la salle de réunion, nous faisons nos valises car à l’issue de celle-ci nous prendrons notre déjeuner d’au revoir, au restaurant La Scala sur les quais, au pied du château.
Si
vous avez été « benézes » pendant ce séjour, si nous vous avons donné
l’envie de revenir à Cognac et de faire une balade fluviale sur la
gabare, peut-être penserez-vous aux enfants de Port-Boutiers, qui, au
19ème siècle, jouaient sur les chemins de halage et chantaient leur
ritournelle modérément appréciée des gabariers :La gabare de Jarnat (1)
Est trainée par trois lumas (2)
Les lumas lèvent le cul (3)
Tous les gabariers sont cocus
(1) Jarnac
(2) Escargot
(3) avant la traction animale, les gabares pouvaient être tirées par les femmes de gabariers
Gilles et Nicole Ancelin
