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Croisière sur le Danube - 2016

Tout d'abord, plantons le décor, à savoir le Danube et les pays traversés :

- A - Le Danube:

C'est un fleuve fait de couleurs : 
- NOIRE, comme la Forêt où il prend sa source en Allemagne, et la Mer où il se jette, après avoir traversé 8 pays (et 4 capitales: Belgrade, Budapest, Bratislava et Vienne)
- BLEU comme la couleur que lui a donné Johann STRAUSS, parce que, par temps clair et lorsque le ciel est dégagé, le fleuve se teinte de bleu...Il se dit toutefois que c'est après un bon repas et plusieurs verres de vin hongrois que Strauss aurait écrit et nommé cette valse célèbre... Chacun choisira la version qui lui conviendra ; plus tard, dans ce récit, une autre version vous sera proposée...
- VERT comme la nature que l'on peut admirer tout au long du parcours 
- ARC EN CIEL comme celui que nous avons pu admirer après une averse

Carte2ème fleuve d'Europe après la Volga, il est depuis toujours une des voies fluviales les plus actives d'Europe.
Formé de la Brigach et la Breg qui se rencontrent à Donaueschingen, il mesure 2875 km jusqu'à son delta qui sépare la Roumanie et l'Ukraine; le delta est protégé par une réserve de biosphère et est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Jusqu'à la région située en aval de Vienne, le régime du Danube l'apparente plutôt à un fleuve de montagne et ce n'est qu'ensuite qu'il présente les caractéristiques d'un grand fleuve de plaine.
Des facteurs comme la fonte rapide des neiges, et les fortes précipitations du milieu alpin favorisent un gonflement brutal du fleuve et le déclenchement d'inondations. En régularisant le cours d'eau par des écluses et barrages hydro-électriques, et en supprimant une partie des zones inondables, l'homme a amplifié ce phénomène : l'étendue des inondations a augmenté au cours du XXème siècle ; les plus fortes ont eu lieu en 1954, 1988, 2002 et 2013.
Le cours du Danube draine 816 000 km2 et reçoit quelque 300 affluents.
Relié, dans les années 1990, avec le Rhin et le Main par un canal, il participe à la liaison Mer du Nord / Mer Noire, permettant le transport des touristes et des marchandises à travers l'Europe.
Au cours de l'histoire, le Danube est devenu un point de liaison entre les civilisations germaniques et slaves qui peuplent ses rives ; il fut aussi un obstacle à leur rapprochement en leur servant de frontière.
Source d'inspiration des artistes peintres germaniques et des musiciens autrichiens, le fleuve émerveille encore aujourd'hui les voyageurs naviguant sur ses eaux par la beauté et la diversité des paysages traversés.
Les Celtes, qui vécurent le long de ses rives dès le VIIIème siècle avant J.C., le baptisèrent Danu, d'où l'on a tiré les nombreux noms qui lui sont attribués aujourd'hui dans les différents pays traversés.
Les Romains utilisèrent  cette frontière naturelle comme protection salutaire contre les ennemis du Nord, avant de bâtir sur les rives des villes et des colonies fortifiées ; certaines devinrent ensuite des capitales: Vienne, Budapest, Belgrade.
De même, le Saint Empire romain germanique puis l'Empire turc ottoman se servirent aussi du Danube pour faciliter leurs conquêtes et leur défense.
Plus tard, le fleuve passait en plein coeur de l'Empire austro-hongrois, qui s'évanouit à la fin de la 1ère guerre mondiale.

- B - La Hongrie:

Petite nation de moins de 11 millions d'habitants et de 93 030 km2, située au milieu de l'Europe centrale, qui a subi par le passé des invasions multiples (Mongols, Ottomans) puis a fait partie, après le départ des Ottomans de l'empire austro-hongrois (dynastie des Habsbourg, fin du 17ème siècle).
Les Autrichiens encouragèrent l'établissement de colons étrangers (Souabes, Roumains, Slovaques et Slaves du Sud); les Hongrois (Magyars) devinrent une minorité sur leur propre territoire.
L'année 1848 fit naître des révolutions dans toute l'Europe ; des soulèvements ne tardèrent pas à se produire à Vienne; les Hongrois tentèrent de se séparer de l'Autriche et proclamèrent l'indépendance de leur pays; mais cette révolution fut finalement étouffée dans l'oeuf par les Habsbourg.
Le pouvoir autrichien déclinant (défaite par la Prusse et l'Italie en 1866), la monarchie austro-hongroise vit le jour, et la Hongrie se vit accorder un statut égal à celui de l'Autriche (François Joseph d'Autriche).
L'Autriche-Hongrie, alliée de l'Allemagne pendant la 1ère Guerre mondiale, vit son territoire morcelé (Traité de Trianon - 4 juin 1920); la Hongrie perdit les 2/3 de son territoire, et sa population passa de 18 millions à 7,6 millions d'habitants.
Fin 1944 les troupes soviétiques envahirent la Hongrie, qui devient un Etat communiste à parti unique ; en 1956, Imre Nagy voulut ouvrir la voie à des réformes démocratiques et sortir du Pacte de Varsovie ; cette décision entraîna aussitôt l'invasion du pays par l'Armée rouge ; 200000 Hongrois périrent lors du soulèvement populaire qui s'ensuivit.
Les événements de la fin des années 1980 (chute du mur de Berlin et de l'empire soviétique) permirent l'instauration d'un gouvernement et d'une constitution démocratiques
Plus de 3 millions de Hongrois vivent dans des pays voisins, principalement en Roumanie ; 1 million et demi vivent aux Etats-Unis et au Canada, ainsi qu'en Europe occidentale, en Australie, voire en Afrique.
La principale minorité ethnique est constituée de Romanichels ou Tziganes (environ 500.000) ; leur mode de vie est misérable et ils souffrent de discrimination.
La Hongrie est enclavée entre les Alpes, à l'Ouest, les Carpates au Nord, et traversée par le Danube du Nord au Sud.
Depuis 1945, ce pays a connu une industrialisation rapide, mais l'agriculture reste le pilier de l'économie ; les exploitations occupent environ 75% de la superficie du pays, dont 15% sont couverts de forêts.
Les principales exportations sont la viande, les fruits et légumes, la betterave à sucre et le raisin.
Sur le plan industriel, la Hongrie produit et exporte principalement de l'aluminium, de la bauxite, de l'acier du matériel électronique, des équipements de transport; la coopération mise en place depuis une vingtaine d'années avec l'Union européenne a permis une ouverture plus importante du marché, avec installation de nombreux investisseurs étrangers.

C - La Slovaquie

49 000 km2, 5 300 000 habitants ; devenu indépendant au 1er janvier 1993, ce petit pays faisait partie de la Tchécoslovaquie, et n'en représentait qu'1/3, tant en superficie qu'en population.
Son histoire est étroitement mêlée à celle de ses voisins, tant les frontières se sont, au fil des siècles, des invasions et des alliances, déplacées.
Les Romains, Slaves, Francs, Hongrois, Tatars, Turcs, sont venus pêle-mêle pétrir, façonner cette région qui allait devenir, en 1918, la 1ère république tchécoslovaque, avant, en 1938 d'éclater, la Slovaquie, ayant déclaré son indépendance pour ensuite devenir un état satellite de l'Allemagne nazie.
En mai 1945, la république tchécoslovaque est restaurée, mais en février 1948, les communistes prennent le pouvoir (Coup de Prague).
Début 1968, une période dite de "libéralisation" commence, très vite écrasée par le troupes du Pacte de Varsovie qui répriment par la force le "Printemps de Prague".
En novembre 1989, la "révolution de velours" met fin au pouvoir des communistes.
La séparation d'avec la république tchèque a lieu en janvier 1993.
La Slovaquie fait son entrée dans l'U,E, le 1er mai 2004, et devient le 16ème membre de la zone Euro en janvier 2009.
Sur le plan économique, la Slovaquie a su, grâce à l'U,E,, faire évoluer ses usines d'armement de la période soviétique en une industrie automobile performante (45% de sa production industrielle), et accueillir PSA, VW et Porsche.
L'agriculture est assez développée, de même que la vigne sans toutefois qu'il y ait de l'exportation. Notre guide local : "le vin, on l'exporte pas, on le boit nous-mêmes...".

D - L'Autriche

83 853 km2, 8 507 000 habitants dont les 2/3 résident en milieu urbain.
Ce pays a vu son territoire et sa population amputés considérablement puisque, en 1914, l'Autriche-Hongrie avait une superficie de 676 000 km2 et plus de 51 millions d'habitants.
Sa configuration actuelle résulte du traité de Versailles à la fin de la 1ère guerre mondiale.
Ce pays est considéré comme "riche" dans la mesure où son P.I.B. est de l'ordre de 30 000€ par habitant, et son taux de chômage de l'ordre de 5% (il n'était toutefois que de 3 en 2011).
Les montagnes recouvrent 75% de la superficie du pays, réduisant considérablement les terres cultivables; 40% des terres cultivables sont consacrées aux cultures céréalières et 3% à des vergers, potagers et vignes, le reste se composant de prairies pour l'élevage.
Dans les régions alpines, la sylviculture est très développée; 40% de la superficie sont couverts de forêts, faisant de l'Autriche l'un des pays les plus boisés de l'Europe occidentale.
Les ressources naturelles, si elles existent, sont peu exploitables (gisements trop exigus ou de mauvaise qualité); l'Autriche doit donc importer l'équivalent de 60% de sa consommation en minerais et énergie ; à noter qu'il n'y a pas d'industrie nucléaire, car si une centrale a été terminée en 1978, elle n'a jamais été mise en service...
Les torrents, au débit rapide, alimentent de nombreuses centrales hydro-électriques qui suffisent presque, avec les centrales jouxtant les écluses sur le Danube, à satisfaire la consommation électrique du pays ; mais des importations sont nécessaires pour les autres énergies.
La somptueuse architecture autrichienne atteste du prestige passé de cette nation et de la gloire jadis considérable de la monarchie Habsbourg dont l'empire couvrait la majeure partie du bassin du Danube ; son souvenir demeure bien vivant dans d'innombrables traditions, jusque dans la terminologie culinaire comme le Kaiserschmarrn, l'une des nombreuses pâtisseries viennoises... 
La culture est très présente dans ce pays, que ce soit par l'architecture, la musique, la littérature, à Vienne bien sûr, mais aussi dans beaucoup de villes de province qui rivalisent avec Vienne sur le plan culturel et économique, Salzbourg, la ville de Mozart, Graz, pivot de la littérature moderne, Bregenz et son festival...
Si l'Autriche est un pays très riche et varié sur le plan culturel, la majorité des touristes sont avant tout attirés par la beauté de ses paysages, à la belle saison, et par les sports d'hiver dans le massif alpin.

Notre voyage

Mardi 31 mai 2016

BudapestAprès quelques désagréments de circulation subis par certains au Nord du Loiret et à l'entrée de Paris (les débuts des inondations), nous nous retrouvons à Roissy au petit matin, la convocation étant pour 5h15...pour un décollage à 7h25 et une arrivée à 9h25 à BUDAPEST.
Notre groupe, composé de ANCELIN et ASSELIN de souche, et d'adhérents de longue ou fraîche date, est de 47 personnes, originaires des "4 coins de l'hexagone", et du Québec puisque Jacqueline et Yvan nous ont fait la joie et l'amitié de nous accompagner.
Nous faisons connaissance avec notre guide accompagnant, Georges, et entamons notre 1ère journée de voyage.
Nous découvrons Budapest (photos ci-contre et ci-dessous), ville qui accueille 2 millions d'habitants, soit près de 20% de la population de la Hongrie, née de la réunion de Buda, ancienne résidence des rois de Hongrie depuis le XIVème siècle, sur la rive occidentale du Danube, et de Pest, située sur une grande plaine à l'est du fleuve, qui regroupait autrefois artisans et marchands.
Notre visite pédestre de Buda nous amène dans le quartier du château avec le Bastion des pêcheurs, l'église Mathias, avec ses magnifiques peintures murales du XVème siècle, opportunément recouvertes de plâtre par les Turcs, ce qui les a protégées ; cette église a vu le couronnement de François Joseph et de "Sissi" le 8 juin 1867 ; le palais royal ensuite, la place d'armes, la statue du roi Mathias, celle du prince Eugène de Savoie-Carignan, qui a délivré la Hongrie de l'occupation turque (1686). Budapest
Notre repas du midi, pris dans un restaurant de la ville, nous permettra de découvrir des spécialités locales:
- crèpe fourrée à la viande, avec crème fraîche et sauce tomate,
- magret de canard avec chou rouge cuit et écrasé de pommes de terre,
- verrine abricot et gâteau de semoule

L'après midi, nous découvrons Pest, dans le cadre d'une visite panoramique.
La chaleur, la digestion, la fatigue amènent certains d'entre nous à "décrocher" et à faire une "sieste panoramique", comptant sur le compte rendu du voyage pour en savoir plus sur Pest...
Nous passons près du Parlement, imposante bâtisse de 268 mètres de longueur qui accueille 199 députés depuis la dernière réforme constitutionnelle (284 auparavant).
Nous voyons la basilique Saint Etienne, l'avenue Andrassy, la caserne militaire des gardes du roi (et en dessous des caves de vin hongrois), le palais présidentiel, la Place des Héros avec le monument millénaire représentant les 7 chefs des tribus magyares.l'Andante, notre navire
En fin d'après midi, nous découvrons notre bateau, et prenons possession de nos cabines, avant de déguster un cocktail de bienvenue.
Le MS ANDANTE est un bateau d'une capacité de 88 passagers (47 cabines, toutes extérieures de 8 à 9m2), d'une longueur de 74m et d'une largeur de 10m20, rénové en 2008.
Dès notre embarquement, les amarres sont larguées pour remonter le Danube et prendre la direction de Esztergom.

Mercredi 1er juin

Après une nuit réparatrice, bercés par le bateau naviguant sur le Danube, nous nous retrouvons au restaurant pour un petit déjeuner, copieux.
Nous partons ensuite pour visiter Erztergom (photos ci-dessous), qui fut, outre le siège des archevêques hongrois,  la 1ère capitale de la Hongrie (jusqu'au 13ème siècle), après avoir été une ville romaine importante, 
Nous visitons la ville historique, et la superbe basilique de style Renaissance reconstruite au début du XIXème siècle, sa chapelle en marbre de Carrare, ses magnifiques tableaux.
Nous découvrons ensuite le trésor ecclésiastique, avec ses nombreux objets (croix en cuivre, or et argent) et habits de culte (chasubles, mitres) datant du XVème siècle. Esztergom
Si Esztergom est une ville ancienne chargée d'histoire, elle a su évoluer au niveau industriel, en accueillant notamment une usine d'assemblage SUZUKI.
Nous retournons ensuite vers le bateau, pour le repas du midi, et reprendre notre navigation pour 150km en direction de Bratislava, que nous atteindrons le lendemain matin.
Après le repas, nous avons du temps libre, jusqu'au goûter.
Ensuite, une conférence sur le Danube "Le cours du fleuve, le cours de l'histoire", agrémentée de vues du fleuve et des pays traversés nous a été proposée par Colette, l'accompagnatrice du 2ème groupe du bateau
Avant le repas, des jeux-apéritifs ont réuni bon nombre de personnes au salon-bar, avant que tous ne se retrouvent au restaurant pour le dîner.
Une soirée "Faisons connaissance" avec présentation des différents groupes, où nous interprétons plusieurs chants de notre répertoire, suivie d'une ambiance musicale au bar-salon a clôturé notre journée.

Jeudi 2 juin

BratislavaAprès le petit déjeuner, nous partons pour une visite pédestre de Bratislava, capitale "excentrée" de la Slovaquie, car située à l'extrême sud-ouest, sur le Danube qui est une frontière naturelle pour ces petits pays.
Située entre les monts des petites Carpates d'une part, et le Danube, Bratislava est une des plus jeunes capitales de l'Europe, et s'appelait auparavant Presbourg.
Nous visitons la vieille ville, la cathédrale St Martin, qui fait partie des murs d'enceinte et où furent couronnés 11 rois et 8 reines de l'Empire austro-hongrois, le monument de l'holocauste, le palais primatial, construit fin du XVIIIème pour l'évêque hongrois de Esztergom, et où fut signé, dans la salle des glaces, le Traité de Presbourg qui mit fin à la guerre franco- austro-hongroise, suite à la bataille d'Austerlitz.
Notre promenade nous emmène jusqu'au château, en passant par de magnifiques palais baroques.
Nous rentrons ensuite pour le déjeuner, avant que le bateau n'appareille vers les petites Carpates et Vienne.
L'après-midi, sieste, jeux au salon (cartes, blackjack, triominos), ou sur le pont, jusqu'au goûter, suivi d'une conférence, toujours par Colette, cette fois sur l'Autriche.
Après le dîner, notre animateur propose une soirée "Bonsoir les peintres", suivie d'une animation musicale au bar salon.

Vendredi 3 juin

Pendant la nuit, notre bateau a vogué sur le Danube, jusqu'à Vienne que nous découvrons au réveil ; le temps est gris mais très vite le soleil nous revient.
Nous partons en autocar pour une visite guidée du château de Schönbrunn (photos ci-dessous). Schönbrunn
L'impératrice Marie-Thérèse eut pour projet, vers le milieu du XVIIIème, de transformer son palais en un monument dont la magnificence aurait dépassé Versailles.
Mais n'est pas Louis XIV qui veut...; le coût prévisionnel des travaux obligea la souveraine à se "contenter", du château tel que nous le connaissons aujourd'hui, et où le souvenir de l'impératrice Elisabeth "Sissi" est très présent.
Classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1996, il se compose de pas moins de 1441 pièces dont seulement une quarantaine sont ouvertes au public.
A la chute de Napoléon 1er, l'impératrice Marie-Louise et son fils, le roi de Rome, partirent pour Vienne; l'enfant vécut dans un quasi isolement, par la volonté de Metternich qui le mit "sous séquestre", à Schönbrunn où il mourut, en 1832, à l'âge de 21 ans ; le coeur de l'Aiglon est à Schönbrunn, et le reste de son corps aux Invalides à Paris.
Le parc du château comporte des jardins à la française dessinés en 1695 par Jean Trehet, élève de Le Nôtre, de fausses ruines romaines et une orangerie, apanage des palais de grand luxe de cette époque.
Le sommet du parc est occupé par une gloriette, édifice de style néo-classique d'où l'on dispose d'une vue panoramique sur le château et la ville de Vienne. Schönbrunn
Retour au bateau pour le déjeuner.
Nous repartons ensuite pour une visite du centre historique de la capitale autrichienne, pédestre et en tour de ville, qui nous permet de découvrir, entre autres, la cathédrale St Etienne (dont la toiture a été détruite par les bombardements de 1944), de style roman "tardif" (fin du 12ème siècle), avec ses autels baroques, le tombeau de Frédéric III (1415-1493), l'Opéra, le Palais impérial (Hofburg), ancienne résidence d'hiver des Habsbourg entre 1278 et 1918), la bibliothèque nationale (ses 2 millions de volumes, et ses collections de manuscrits, de musique, gravures et photos), les jardins du Volksgarten, la place des Héros, la Colonne de la Peste (en mémoire de la peste de 1679).
Tout dans Vienne nous rappelle la présence des Habsbourg et de l'impératrice Elisabeth (1837-1898), Sissi, popularisée et surtout romancée par Romy Schneider ; la vérité est toute autre que celle illustrée par cette trilogie des Sissi, quand on sait que  l'impératrice, après avoir dû subir "l'étiquette" de la cour des Habsbourg et la mort de sa fille aînée à 2 ans 1/2, rejeta la nourriture, comme toutes les autres contraintes, et devint rapidement anorexique...Cette impératrice n'est réellement connue en Autriche que par ses caprices, son égoïsme...Elle fut assassinée, à Genève, par un anarchiste  (Luccheni) qui voulait juste perpétrer un "coup d'éclat" en assassinant une "célébrité"...
Après le repas pris sur le bateau, la plupart des membres du groupe sont allés au palais Auersperg, pour un concert de l'orchestre viennois de la "Résidence".
Mozart, Schubert, Strauss et Brahms étaient au menu; il faut regretter que ce concert,  de très bonne tenue artistique, n'ait duré qu'une petite heure, et que les oeuvres programmées n'ont pas toutes été jouées...
Après retour au bateau, celui-ci a appareillé pour poursuivre sa route vers Dürnstein que nous découvrirons le lendemain matin.

Samedi 4 juin

Le temps est clair, du soleil et un peu de vent.
Nous partons pour Dürnstein, pittoresque localité viticole entourée de remparts, avec ses maisons du XVIème siècle, ses tourelles, son abbaye dont l'origine est de 1410, fortement remodelée vers 1710 en style baroque, son château où fut enfermé Richard Coeur de Lion par Léopold V, duc d'Autriche, pendant 1 an (1192), libéré après versement d'une rançon de 35 000 kgs d'argent par Aliénor d'Aquitaine
Un monument nous apprend que, en novembre 1805, Napoléon 1er fut vaincu à Dürnstein (notre histoire de France a "occulté" cet évènement...) ; les uniformes bleus des soldats français dérivant sur le Danube, après cette bataille, seraient une des nombreuses explications de la couleur donnée à ce fleuve...
Nous reprenons le bateau et pouvons admirer la Wachau, "région bénie des dieux et par l'Unesco" pour la beauté et la variété de ses paysages, de ses vignobles escarpés, de ses vergers d'abricotiers et autres arbres fruitiers, et de ses collines couvertes de forêts, pour ses petites cités d'art et d'histoire, ses villages aux clochers à bulbe et aux maisons anciennes colorées, son somptueux patrimoine naturel, architectural composé de monastères, forteresses légendaires, châteaux dominant le fleuve du haut d'un rocher ou entourés de vastes parcs et jardins aux styles variés, que nous devinons de notre bateau.
Après le déjeuner, nous arrivons à Melk, et visitons la ville et la magnifique abbaye bénédictine, de style baroque, qui domine le Danube, fondée en 1089 ; elle renferme une très belle bibliothèque riche de quelques 80.000 volumes et 3.000 manuscrits, dont une "règle de St Benoît" datant de plus de 800 ans.
Dans le roman "Le nom de la rose" (Umberto Eco), le narrateur, le novice bénédictin Adso, est originaire de l'abbaye de Melk et c'est de là qu'il rédige son récit de nombreuses années après le déroulement des faits.
La chapelle de l'abbaye comporte de magnifiques richesses (or, argent, marbres, etc).
Du 21 avril 1944 jusqu'à l'évacuation du 15 avril 1945 se trouvait à Melk, sur le site de la caserne Freiher von Birago un camp de concentration, extension du camp de Mauthausen ; 5 000 personnes environ y perdirent la vie pendant son année d'existence; il n'en reste aujourd'hui que le crématorium en tant que mémorial.
Retour au bateau pour le dîner, et soirée animée à bord, alors que notre bateau appareille pour Linz

Dimanche 5 juin

Nous poursuivons notre navigation vers Linz, que nous atteignons en fin de matinée, après avoir passé pas moins de 4 écluses entre 4h et 13h.
A noter que nous avons pris de l'avance sur notre horaire puisque nous ne devions atteindre Linz qu'en soirée.
Entre temps, nous passons près de Mauthausen, camp nazi qui a accueilli, entre 1938 et 1945, plus de 200.000 prisonniers, opposants au régime allemand, déportés russes, français, dont beaucoup ont ensuite perdu la vie dans les chambres à gaz.
La France, comme les autres pays concernés, a offert un monument commémoratif en bronze sur lequel sont inscrits les 8 000 noms des personnes ayant perdu la vie en ce lieu.
Après le déjeuner, nous partons visiter Linz, capitale de la Haute-Autriche, 3ème ville du pays, 300.000 habitants.
Ville culturelle, capitale européenne de la culture en 2009, ville des arts numériques au titre de l'UNESCO (comme Lyon).
Ville industrielle, avec aciéries, chimie (industrie pharmaceutique) ; des sculptures d'art moderne nous rappellent la vocation industrielle de la ville ; à noter que les chantiers navals, sur le Danube, servaient, notamment au 19ème siècle, à acheminer les produits sidérurgiques, ainsi que le sel des mines de Salzbourg, vers le Nord en direction de l'Allemagne.
Nous visitons la vieille ville ; une curiosité: le plan de la ville est dessiné sur le sol de la mairie, avec les édifices publics et privés (habitations), sur plusieurs centaines de mètres carrés.
Nous voyons la colonne de la Trinité érigée en commémoration de l'épidémie de peste, la cathédrale de style baroque, vaste édifice avec ses magnifiques vitraux anciens et modernes, et qui peut contenir plus de 20.000  personnes, le Lanhaus, palais du 16ème siècle.
Le centre historique de Linz a échappé aux bombardements intenses des Alliés qui ont eu lieu entre août 1944 et mai 1945 ;  la ville nouvelle a par contre été détruite à plus de 65%.
Une photo de notre groupe en souvenir de ce voyage, et nous nous réfugions vite dans la Maison Mozart, pour nous abriter d'une "averse bien soutenue".......
L'artiste a, à cet endroit, composé la symphonie n°36, en do majeur.
Nous rentrons au bateau, pour nous préparer pour le "Dîner du Commandant" ; ce dernier, en grande tenue, nous accueille avec son second (son épouse?) pour un dîner "aux chandelles" dont voici le menu:
Jambon de Parme et melon, soupe de champignons, sorbet, filet de porc au poivre, avec pommes de terre au gratin et légumes, grand dessert du Chef (omelette "autrichienne", cerises et coulis de framboise)
Après le repas, une - dernière - soirée dansante réunit la quasi totalité des passagers.

Lundi 6 juin

Après une dernière nuit à bord, nous quittons notre bateau, prenons congé des membres d'équipage et partons en autocar en direction de Munich (notre aéroport).
Nous nous arrêtons à Passau, ville allemande de Bavière (en allemand Bayern), l'un des 16 états (ou Lander) d'Allemagne.
La Bavière est peuplée de 6 millions d'habitants (dont 1,2 millions d'étrangers), et le 2ème land par sa population (16%).
C'est une ancienne province romaine, sous Auguste, occupée ensuite par Dagobert 1er (vers 630) puis Charlemagne, vers 787 ; en 1180, Frédéric 1er (Barberousse), après de nombreux conflits au sein du Saint Empire romain-germanique, donne le duché de Bavière au comte palatin de Witelsbach, dont la dynastie régnera jusqu'en 1918.
Entre temps, la Bavière sera passée du Saint Empire à la Confédération germanique (1815).
Lieu de naissance du nazisme, elle fut, pendant la période hitlérienne la région où se tinrent les grands défilés et congrès.
Elle intégra ensuite la RFA en 1949, avec un statut particulier, ayant refusé la loi fondamentale fédérale.
Depuis cette date, la Bavière a connu des changements sans précédent devenant une région de haute technologie et de recherche de niveau international ; c'est le Land le moins touché par le chômage  (3,6% pour 6,9% en Allemagne).
Nous avons pu constater sur le parcours la présence de "champs" immenses de panneaux photovoltaïques.
Passau, appelée par Napoléon 1er la Venise bavaroise, se situe au confluent de l'Ilz, de l'Inn et du Danube (la ville aux 3 fleuves); son architecture est beaucoup inspirée des maîtres italiens.
La cathédrale St Stéphane, de style baroque (1688) accueille un orgue qui a longtemps été le plus grand orgue d'église au monde (et en dehors des Etats Unis le plus grand) ; il comprend 17 774 tuyaux et 233 registres qui peuvent tous être actionnés depuis une console à 5 claviers.
Nous prenons notre dernier repas à Passau (la pluie commence quand nous remontons dans le car...), avant de gagner l'aéroport de Munich d'où, pour une cause non connue et alors que notre envol était prévu à 18h20, nous ne décollerons que vers 20h, soit à l'heure initialement prévue pour notre arrivée à Roissy que nous atteindrons vers 21h15.


avion


Compte-rendu d'Alain Asselin